En rendant hommage au père André Costes, l'auteur de cet article évoque une histoire qui est à la fois celle d'André, de la société française dans la seconde moitié du XXe siècle, de l'immigration et de l'Eglise, qui, de par sa mission, a été amenée à développer une pastorale des migrants.
A l'aube du centième anniversaire de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat en France, partisans et adversaires d'une refonte de son contenu font légion.; Après un bref rappel historique qui étudie la portée de la loi de séparation, l'auteur focalise son attention sur le sens de l'articulation des deux premiers articles de cette loi qui oscillent entre interventionnisme et abstention de l'Etat. Ainsi plusieurs thèmes sont tour à tour analysés : la liberté de conscience et l'expression publique de l'appartenance confesionnelle, la situation inégale au regard de la neutralité de l'Etat et de l'équité, l'engagement financier des collectivités territoriales en matière de bâti cultuel tant dont elles sont propriétaires que dont elles ne sont pas propriétaires, la question spécifique du bail emphytéotique pour la construction de lieux de culte.
Analyse du contexte général et migratoire dans lequel la France s'apprête à commémorer le centenaire de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat et étude de la laïcité en France cent ans après.; Dans le cadre de la construction européenne, la question du statut des religions se pose, et avec elle celle de la place de l'islam.
Les kimbanguistes en France sont estimés à environ deux mille personnes originaires d'Afrique centrale. Cette religion messianique, née de la colonisation, intervient dans la migration comme vecteur d'attestation identitaire et comme instrument de fabrication d'une nouvelle identité.
La question du rôle dévolu au christianisme par les Européens est traitée à partir d'enquêtes européennes par sondage, dans le cadre de la théorie de la différenciation fonctionnelle de Luhmann. Une comparaison avec les pays de l'Est y révèle une assez forte demande d'un rôle social de la religion.
Le passage à la modernité s'est traduit en France par une prise d'autonomie des réalités séculières par rapport aux instances religieuses, sécularisation qui s'est accompagnée d'une séparation des Eglises et de l'Etat. Cet article étudie l'histoire des apprentissages de la laïcité, dans lequel l'Eglise catholique a joué un rôle important de par sa position dominante à travers les siècles en France, analyse la situation au temps des lois de Jules Ferry, de l'affaire Dreyfus et d'Emile Combes, la position de l'Eglise catholique à l'heure de la séparation, le modus vivendi et les désaccords sur le fond, les deux définitions de la laïcité pendant la IVe République, le passage de la liberté de l'Eglise à la liberté religieuse et la laïcité en pratique. Pour l'auteur, de nouveaux enjeux existent aujourd'hui entre l'Eglise catholique et la laïcité en France.
L'auteur dégage trois niveaux de relations entre christianisme et laïcité, depuis la coexistence pacifique jusqu'à la reconnaissance de l'institution religieuse, acteur de la démocratie.
La fondation de la première mission, en 1900, ouvre une histoire à la fois religieuse, politique et sociale, les liens entre missions et pouvoirs locaux et leur évolution, permettent de comprendre comment s'est formé l'antagonisme Tutsi-Hutu, préludant à la déchirure de 1994.
Ce que l'on appelle la globalisation ne concerne pas uniquement la mobilité transnationale des capitaux et la délocalisation des entreprises. Elle mobilise et délocalise tout autant des personnes et même des populations entières qui, sous l'impulsion décisive du marché mais aussi des soubresauts politiques actuels de certains pays anciennement colonisés, sont véritablement transplantées par la migration ou par la recherche d'un asile humanitaire. Au-delà des bons sentiments d'un humanisme "bavard" qui ne voit dans la rencontre des cultures que des promesses d'enrichissement mutuel, l'observation du réel montre plutôt qu'il y a une hiérarchisation des diverses cultures mises en présence par la transplantation des populations. L'auteur observe que la culture démocratique ne dispose plus de la clarté de la vérité toute faite dont pensait pouvoir disposer la symbolique théologico-politique ancienne. En ce sens la culture démocratique peut être définie post-chrétienne, dans la mesure où elle opère un travail de dissociation entre l'absolu et le monde. Toutefois, les conséquences de la globalisation rendent le principe démocratique plus impérieusement nécessaire que jamais et oblige la théologie à un face-à-face avec la culture de la modernité qu'il n'est plus possible de congédier au profit d'une autre plus ancienne, telle la scolastique par exemple.
Après avoir fait une mise au point statistique du phénomène migratoire en Italie, l'auteur examine, en se référant à la presse belge et au débat politique, les nouveaux choix normatifs, la phase d'application et l'objectif de l'intégration, l'attitude du milieu ecclésial et l'attitude de la population italienne à l'égard des étrangers. Une dernière partie est consacrée aux élections européennes et la participation des immigrés et des ressortissants communautaires.
les propositions des églises tiennent compte de la diversité des situations au sein des pays, nécessitant une diversité d'approches. Il y aura en particulier toujours des approches de type individualiste et universaliste à la française et des approches de type communautariste à la britannique. Les églises et la Commission des églises pour les migrants en Europe ont pris clairement position en faveur du droit d'asile et demandent aux pouvoirs publics de respecter leurs engagements internationaux. Les églises agissent aussi en faveur du droit de vote des immigrés régulièrement installés ou en matière scolaire.
Après avoir passé en revue les différentes études de sociologie religieuse après la Deuxième Guerre mondiale, l'auteur analyse la place du religieux dans la vie des sociétés contemporaines laïques (sous des formes différentes) et où l'adhésion croyante est présentée comme une affaire privée et individuelle. L'ouvrage tente de fournir quelques repères afin d'éclairer le phénomène de la fin des identités religieuses "héritées". L'appartenance religieuse semble de plus en plus "bricolée". Empruntant au christianisme, au judaïsme, à l'islam, au bouddhisme et au taoïsme, chacun semble s'inventer sa croyance, indépendamment de sa tradition familiale. L'auteur examine les figures du pèlerin et du converti dont l'identité mobile l'emporte aujourd'hui sur celle du pratiquant régulier. Enfin, pour ce qui est de l'Hexagone, la question religieuse est étudiée sur le plan politique. La République, confrontée à la prolifération des croyances et des communautés, apparaît privée de ses interlocuteurs institutionnels habituels. C'est pourquoi la sociologue propose un aggiornamento de la laïcité en terme de médiation et de refondation du lien social.
Partant de la réflexion suivante : l'Europe se construit actuellement sans trop de problèmes en ce qui concerne l'échange des capitaux, mais avec beaucoup moins de facilité en ce qui concerne la libre circulation des personnes ; c'est bien au nom de la « maîtrise des flux migratoires » que l'Europe se protège, l'auteur analyse le comportement des partenaires habituels de l'immigration en France, à savoir les partis politiques, les syndicats, les Eglises et les associations de solidarité. Pour l'auteur, il indispensable de relever le défi de la mise à l'écart de l'immigration et d'en appeler à la réalisation d'une politique européenne et nationale qui corrige les inégalités et les injustices à l'égard des immigrés.
Au moment où les affaires d'asile, accordé ou refusé dans des églises à des immigrés clandestins, défrayent régulièrement la chronique, et à l'heure où l'asile politique connaît sa plus importante réforme depuis l'après-guerre, cet ouvrage propose une réflexion sur les origines et l'évolution moderne de cette notion si controversée. Procédant à une analyse historique, politique et juridique de la question, il montre, en particulier, que le droit d'asile a toujours été l'objet de contestations, quelles que soient les époques. Il met néanmoins en évidence le processus continuel de restriction qui n'a cessé de l'affecter depuis le droit d'asile quasi-absolu des temples antiques jusqu'au droit moderne de l'Etat, discrétionnaire et unilatéral.
Compte rendu du IV Congrès mondial de la pastorale pour les immigrés et les réfugiés organisé par le Conseil pontifical à Rome en octobre 1998. Après avoir retracé le tableau mondial de la mobilité humaine actuelle, situation qui interpelle de toute urgence la coopération entre les organismes internationaux et l'Eglise pour promouvoir les aspects positifs de l'émigration, faire face aux aspects négatifs, protéger les réfugiés et venir en aide aux familles, les participants au colloque ont participé à cinq sessions plénières : les migrations aujourd'hui, les souffrances des réfugiés, les migrations et la communauté d'accueil, les migrations et la communauté internationale, l'Eglise et les migrations aujourd'hui.